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Heuristiques et biais cognitifs dans la pratique odontologique 

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Dans le domaine de l’odontologie, on n’évoque pas souvent les heuristiques et les biais cognitifs. Pourtant, comme tout autre professionnel de la santé, le dentiste fait face à ces situations.


Les heuristiques

En médecine, il n’y a pas de risque zéro et avec tous les patients qu’il accueille, le professionnel de la santé peut manquer de vigilance. Cette situation peut s’expliquer par l’habitude, la routine, mais éventuellement le manque d’implication.

Cependant, il peut aussi arriver que le patient, lorsqu’il se trouve au cabinet dentaire, peut exercer une certaine pression. De son côté, l’esprit du spécialiste dentaire peut lui jouer des tours qu’il ne peut pas contrôler.

Il a dans sa tête des pensées simplifiées et c’est ce qu’on appelle les « heuristiques ». Celles-ci se traduisent par une prise de décision face à des symptômes classiques : ce qui va bien évidemment lui conduire à un mauvais diagnostic et à un plan de traitement non adapté.

Chaque chirurgien-dentiste peut avoir une tendance à créer ses propres heuristiques sur la base d’un ensemble de paramètres qu’il peut définir comme cohérents. Il va également prendre des décisions plus personnelles en fonction de sa propre formation et de ses habitudes de traitement. D’ailleurs, l’erreur de diagnostic n’est pas souvent évoquée dans un cabinet dentaire et on l’associe souvent à un manque d’expériences et de professionnalisme. 


Le biais cognitif

Il ne faut pas confondre « heuristique » et « biais cognitif » qui sont deux termes très proches dans le cadre médical. Le biais cognitif peut se définir comme une erreur systématique que fait le praticien dans sa prise de décision face à une situation.

Ceci n’est pas toujours lié au manque d’expériences ou au manque de professionnalisme, car il peut aussi arriver que le spécialiste dentaire n’ait pas en sa possession assez d’informations pour un traitement optimal.

Dans ce cas, le chirurgien-dentiste prend des décisions pour éviter la menace qui pèse sur son patient ou pour combattre les premiers signes qu’il a. Dans cette prise de décision, il n’est pas sûr, mais il espère contourner l’obstacle.