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Quelles sont les conséquences lorsqu’un enfant suce trop son pouce ?

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Les débuts de la vie de bébé sont souvent difficiles. Il quitte un milieu rassurant, le ventre maternel, pour commencer sa vie d’Homme. En cédant au réflexe de succion, il libère des hormones qui vont l’apaiser et l’aider à régulariser son sommeil. Mais après 2 ou 3 ans, sucer son pouce peut devenir un problème.

Restez en alerte

Dans un premier temps, c’est la position du pouce ou des doigts dans la bouche de l’enfant qui risque de pousser sur les premières dents. Le pouce va également déplacer la langue qui ne pourra pas jouer son rôle d’appui sur les côtés de la mâchoire. Il va en résulter une mauvaise position dentaire d’autant plus importante que cette succion va se prolonger dans le temps. Les incisives se retrouvent projetées en avant de façon très caractéristique.

Parallèlement, on assiste à une déformation de la mâchoire avec un déficit de largeur et un palais souvent trop étroit, le ou les doigts sucés seront par ailleurs déformés.
Ces problèmes peuvent nécessiter une intervention dentaire par un spécialiste dans son cabinet, pour faire le point.

Les risques pour l’enfant

Le souci ne sera pas forcément uniquement esthétique puisque le développement déséquilibré des maxillaires provoqué par ce réflexe de succion peut aussi engendrer des troubles de l’élocution provoqués par un mauvais positionnement de la langue.

L’aérophagie est aussi une complication courante de ce réflexe qui perdure. Cela va se traduire par des rots fréquents provoqués par l’air avalé lors des succions. Et comme la succion implique un flux continu de salive dans l’estomac, elle peut favoriser un reflux gastro-œsophagien gênant pour l’enfant.

Les conséquences esthétiques ne doivent pas non plus être négligées et peuvent à elles seules justifier une consultation en cas de répercussions sur la socialisation de l’enfant. Une intervention dentaire par un praticien est donc possible dès cinq ou six ans.