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Antibiotiques : prescription par les chirurgiens-dentistes

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Un spécialiste dentaire est régulièrement amené dans l’exercice de ses fonctions à prescrire des antibiotiques à ses patients. Pour autant, si ces antibiotiques peuvent s’avérer efficaces pour traiter certains symptômes, leur prescription par un dentiste doit être appropriée et justifiée. Pour vous aider à identifier les types de soins prescriptibles en cabinet dentaire, voici quelques éléments d’informations…

À quoi servent les antibiotiques ?

Parfois prescrits de façon abusive par un spécialiste dentaire pour répondre aux demandes des patients ou pour prévenir d’éventuels risques d’infection. Pourtant, les antibiotiques ne sont pas indiqués dans tous les cas.

Destinés à prévenir ou guérir les infections bactériennes (on parle d’antibioprophylaxie ou d’antibiothérapie), ces médicaments ne doivent être prescrits par le dentiste qu’en cas de diagnostic avéré ou de forts risques infectieux. Il n’est donc pas question pour les praticiens de les prescrire comme moyen de prévention systématique contre les infections qui seraient liées au non-respect des principes d’asepsie.

À noter qu’il existe différents types d’antibiotiques parmi lesquels figurent les pénicillines, les cyclines et les macrolides capables d’endiguer certains germes responsables des infections.

Quelles modalités de prescription pour les antibiotiques ?

Destinés au traitement des infections bactériennes et non à celui des affections inflammatoires, les antibiotiques doivent répondre à divers critères pour que leur prescription soit justifiée (bactériologiques, pharmacolocinétique, individuels, toxicologiques, écologiques, états physiologiques et terrain pathologique).

En cabinet dentaire, certaines affections comme les aphtes, les lésions et les infections bucco-dentaires liées aux mycoses ne doivent pas être traitées par des antibiotiques, mais par des anti-inflammatoires ou des médicaments antalgiques.

En outre, la prescription systématique d’antibiotiques suite à une extraction n’est pas nécessaire (seul un risque sérieux d’infection pourrait la justifier). Aussi, l’antibioprophylaxie, lorsqu’elle sert par exemple à prévenir d’une contamination potentielle, doit être de courte durée (pas plus de 48h) et limitée à l’étape préopératoire.

Enfin, après un acte chirurgical, une antibiothérapie peut s’avérer utile après une antibioprophylaxie dans le cas d’un foyer infectieux résistant.